Nicolas Sarkozy sera-t-il de nouveau président ?
Nicolas Sarkozy : une illusion électorale
Il ne fait aucun doute qu’il sera élu président de l’UMP. En effet, il n’a aucune concurrence viable, ni Bruno Le Maire, ni Hervé Mariton, n’ont sa popularité au sein de l’UMP, et beaucoup de militants le voient comme le «sauveur de la Droite». Pourtant, il est dubitable qu’il accèdera à la présidence de 2017, tout simplement car tous les autres Français n’ont pas oublié l’effet que sa première présidence (entre 2007 et 2012) a eu sur la France.
Un bilan plus que mitigé de son premier mandat
Ses conséquences ont en effet été désastreuses : une dette qui a explosé (+50,4 % en 5ans), tout comme le chômage ( +1,8 points de pourcentage) et les inégalités. Beaucoup de mesures qu’il a prises sont ainsi critiquées. Il y a notamment les niches fiscales, l’augmentation de son salaire, ou le fait de s’octroyer le droit de nommer le président des chaînes publiques. Toutes ces décisions, bien que symboliques, montrent clairement quel type de pays il voulait créer, et cela a déplu à la majorité des Français. Par ailleurs sa politique extérieure ne peut être que réprouvée. Qui d’autre aurait osé inviter Bachar Al-Assad, Mouammar Kadhafi, Ben Ali et tous ces autres présidents dont les règnes (puisque c’est comme ça qu’il faut les qualifier) ont été tant critiqués par la communauté internationale, à l’Elysée ? Mais ce n’est pas tout, l’ancien président est empêtré dans une demi-douzaine d’affaires judiciaires et politiques qui ont largement défrayées la chronique: l’affaire Bygmalion, l’affaire Tapie, les supposés financements libyens de la campagne de 2007, les écoutes téléphoniques, l’affaire des sondages, ses comptes de campagne ainsi que l’affaire Bettencourt. Tout cela est un risque à sa candidature, puisque beaucoup d’enquêtes ne sont toujours pas finies et que des documents compromettant ne cessent d’apparaitre. Cela ne facilite en rien son retour et pourrait même le stopper dans ses ambitions, si il venait à être confondu.
Un retour qui ne fait pas l’unanimité
Tous les sondages le montrent, les Français doutent de lui, et n’ont pas été convaincus par son retour sur le devant de la scène médiatique. En effet, 65% des Français demeurent opposés à son retour en politique, et c’est aussi le cas à l’intérieur de son parti puisque 33% des sympathisants UMP y sont opposés. Par ailleurs seuls un tiers des Français veulent qu’il se présente à la présidentielle de 2017, et à peine 45% des Français pensent qu’il aurait fait mieux à la présidence que François Hollande. Enfin, même au sein de son propre parti les soutiens se font rares. La preuve la plus récente est dans les élections de Gérard Larcher à la présidence du Sénat, et de Bruno Retailleau à la présidence du groupe UMP tous deux proches de François Fillon, alors que ce sont deux soutiens de Sarkozy qui étaient les seuls concurrents aux postes (respectivement Jean-Pierre Raffarin et Roger Karouchi). Il n’y a donc plus d’effet «Sarkozy», et donc beaucoup de ses anciens collaborateurs soutiennent maintenant ses concurrents, autant à la présidence de l’UMP, qu’à la présidence de la République (Alain Juppé, François Fillon et Xavier Bertrand ont d’ors et déjà annoncé leurs candidatures). Par ailleurs beaucoup critiquent le fait qu’il revienne sans aucun programme clair, sans aucune idée précise et qu’il se sert du contexte politique et social de manière démagogique. La meilleure illustration de cette idée est le "mariage pour tous", qu’il disait il y a quelque temps encore, ne pas vouloir remettre en cause. Pourtant le lundi 6 octobre lors d’une réunion militante dans les Yvelines, il a dit vouloir « réécrire la loi Taubira » surfant sur la vague des manifestations du dimanche précédent.
Voilà pourquoi on peut douter de l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence en 2017. Malgré le fait qu’il soit largement plébiscité par les sympathisants UMP, les Français ne lui font majoritairement pas confiance, et ne veulent pas d’un autre quinquennat placé sous le signe de la décadence et de l’égocentrisme politique dont il a fait preuve. Ses décisions, sa gestion de la crise, n’ont pas convaincues, et il est fort peu probable qu’il aura rétabli son image, avant les présidentielles.
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Nicolas Sarkozy : l'opportunité de la droite
La bataille stérile des chefs à l'UMP
La Bataille des chefs à l’UMP a donné une image désastreuse du parti, aussi bien aux sympathisants de droite qu’à l’ensemble des Français. L’affrontement d’égos comme l’ancien Premier Ministre François Fillon et l’ex-Président de l’UMP Jean-François Copé ont laissé une impression de déconnexion de la politique vis-à-vis des préoccupations des Français et d’anarchie au sein du Parti. L’UMP a ainsi besoin de se réunifier autour d’un chef, d’un projet clairement défini et cohérent. Le Parti doit être mis en marche pour remporter les présidentielles de 2017. Nicolas Sarkozy apparaît le mieux placé pour remplir cette fonction. En effet, un récent sondage crédite l’ancien Président de 75% des voix pour la présidence de l’UMP. Ce score est éloquent : il témoigne nettement de la capacité de Nicolas Sarkozy à rassembler les militants et à faire face au vide politique que connaît la France aujourd’hui.L’élection de Nicolas Sarkozy à la tête du parti semble quasiment acquise, et lui ouvrirait la voie vers la Présidence de la République.
Vide politique et montée du Front National
Aujourd’hui, malgré la capacité qu’a démontré François
Hollande à mener une politique confuse et approximative, l’opposition reste inaudible. Elle n’est pas parvenue à tracer une alternative politique crédible. Nicolas Sarkozy, après deux ans de retrait de vie politique, revient avec un projet défini et réfléchi pour la France. De plus, l’intérêt que lui manifestent les médias tout comme les Français (l’interview signant son retour dans la vie politique a été vue par plus 8,5 millions de téléspectateurs) rendent une réelle parole à l’opposition. On a souvent accusé la « politique droitière » de Nicolas Sarkozy de faire le jeu du FN. Or après plus de deux ans de Présidence Hollande, le Front National n’a jamais été si menaçant : pour la première fois dans l’Histoire de la Ve République, des candidats Front National sont devenus sénateurs. Force est de constater que c’est le vide politique, en partie dû à l’absence de vision politique de François Hollande, qui conduit à cette montée dite « inexorable » du Front National. Ou cela répond-il peut-être à la vieille stratégie du PS qui, face à la perte de son assise électorale, fait monter le FN pour fragiliser l’UMP et ainsi se maintenir au pouvoir. Justement, Nicolas Sarkozy, devant la décomposition de la gauche au pouvoir apparaît comme l’unique alternative crédible à la montée en puissance de la dirigeante du FN, Marine Le Pen.
Une volonté d'ouverture
En effet, au fil de ses meetings et interviews politiques, Nicolas Sarkozy dessine un réel projet politique. Renonçant à son orientation droitière et clivante qui avait conduit à sa défaite aux élections de 2012, il renoue au contraire avec l’ouverture qu’il avait manifesté en 2007. Il souhaite ainsi rassembler l’ensemble des mouvements de droite, qu’ils soient centristes ou de droite dure. La première composition de son équipe de campagne illustre cette volonté affirmée d’ouverture : elle comporte aussi bien Geoffroy Didier, fondateur de la « Droite Forte »,que Nathalie Kosciusko-Morizet, réputée plus modérée. La présence de nouvelles recrues comme le jeune maire de Tourcoing, âgé de 31 ans et nommé porte-parole de sa campagne, témoigne de la volonté de renouveler le personnel politique. L’ancien président réussit ainsi à fédérer autour de lui les différentes forces gravitant à droite. De plus, Nicolas Sarkozy bénéficie d’une longue expérience politique et d’une stature internationale. Ses relations avec le partenaire allemand étaient bien meilleures sous son quinquennat que sous celui de François Hollande. Ce dernier a récemment envoyé son Premier Ministre Manuel Valls renégocier la politique de réforme avec Angela Merkel, au lieu de s’y rendre lui même ! L’expérience de Nicolas Sarkozy dans la conduite des affaires publiques et de la politique internationale est un atout certain.
Nicolas Sarkozy apparaît donc comme le meilleur candidat, celui qui permettrait à la droite de reconquérir les différentes instances du pouvoir, et particulièrement la Présidence de la République.
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